Léonie, Léa, Sarah et Anaïs sont de jeunes étudiantes en esthétique, cosmétique et parfumerie de l’Institut de Formation Professionnelle de Bains. Elles ont monté un projet en collaboration avec la Ligue contre le cancer de la Haute-Loire. L’objectif est d’apporter des soins aux personnes atteintes ou en rémission du cancer.
La Ligue contre le cancer offre aux personnes qu’elle accompagne des « SOS » Soins Oncologiques de Support.
Les professionnelles utilisent des produits spécifiques et adaptés à la prise des traitements. Cet atelier est un moment de soins pour les femmes. Mais aussi un exercice pédagogique pour les apprenties de l’IFP43.
Valoriser son image quand les traitements abîment
Matériel de manucure, crème et maquillage recouvrent la table. Un moment de bien-être et de soin est proposé aux femmes accompagnées par la Ligue contre le cancer. Et ces moments de pause sont appréciés. « Au début quand j’arrivais à la ligue, je pleurais tout le temps. Maintenant je suis contente de venir et qu’on s’occupe de moi », confie Françoise. Elle se fait faire les ongles. À côté, Dominique se fait maquiller les yeux. « Quand la Ligue m’a proposé, j’ai tout de suite répondu oui », avant d’ajouter, « C’est un temps pour moi. Qu’on me papouille un peu, c’est très valorisant. »
Les personnes atteintes de cancer subissent des traitements et des interventions qui laissent des marques. La peau, les ongles, les cheveux et les cils sont abîmés, l’apparence change. Une épreuve de plus dans le combat contre la maladie. « Pour le moral ça fait du bien de se voir un peu jolie », explique Dominique. De plus en plus de solutions existent pour remédier aux traces laissées par les traitements. « Les autres femmes qu’on rencontre à la Ligue sont très coquettes. »
Un moment d’échange prôné par la Ligue contre le cancer
Pour les jeunes apprenties, devenir onco-esthéticienne ajoute une dimension importante à leur métier. « Ça peut être un peu difficile parce que ça nous touche, mais c’est quelque chose d’important à faire », affirme Léonie, étudiante à l’IFP43. « On a envie d’être encore plus là parce qu’on sait qu’elles en ont besoin. C’est beau de pouvoir donner et elles nous le rendent. C’est ça qui est chouette» explique de son côté Anaïs.
Le projet « la beauté des rubans » est un moment de partage. Les apprenties sont très attentives. « C’est essentiel pour les patientes d’avoir des soins adaptés. Et c’est important pour les jeunes filles d’apprendre à être au plus près des malades. C’est toujours bien pour elles d’entendre ces parcours difficiles » estime Valérie Astier, la coordinatrice de la Ligue contre le cancer. Les étudiantes s’exercent sur le côté relationnel, une partie centrale du métier.